Uber souhaite que tous les véhicules de sa flotte, du moins sur certains marchés importants, soient électriques d’ici 2030. Ce n’est pas un mystère que l’entreprise incite ses conducteurs à adopter des voitures électriques. À cette fin, elle avait déjà décidé d’investir 800 millions de dollars en 2020 pour inciter les conducteurs à mettre de côté leurs voitures thermiques au profit de modèles électriques. En outre, l’entreprise américaine verse un dollar supplémentaire par trajet aux conducteurs qui proposent le service avec un modèle électrique. Uber travaille notamment avec Hertz pour permettre aux conducteurs de louer des Teslas à la semaine ou au mois.
L’objectif final de ces travaux est toutefois très ambitieux, car, comme l’a souligné le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, dans une interview accordée à CBS News, la société a pour objectif de ne plus avoir de voitures thermiques dans sa flotte non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe et au Canada d’ici 2030.
Sans voiture électrique, pas de travail
Cela signifie que si Uber parvient à ses fins, à partir de 2030, seuls ceux qui possèdent une voiture électrique pourront s’inscrire sur la plateforme et travailler. Ceux qui ne disposent pas d’un véhicule alimenté par batterie ne pourront pas travailler pour Uber.
C’est très important et c’est clairement un message aux chauffeurs travaillant pour Uber. La migration complète ou quasi complète de la flotte actuelle vers l’électrique ne sera certainement pas facile, mais le numéro un d’Uber s’est néanmoins donné un délai. Si l’entreprise a réussi à convaincre la plupart de ses conducteurs d’utiliser une voiture électrique, à partir de 2030, le service de transport ne sera proposé qu’avec des voitures électriques (du moins en Europe, aux États-Unis et au Canada).
Entre-temps, Uber a décidé d’étendre son service Comfort Electric à d’autres villes d’Amérique du Nord et du Canada. Le service Comfort Electric, qui peut être choisi comme option dans l’application, permet aux utilisateurs de demander uniquement des véhicules électriques pour leur trajet. Ce service ne doit pas être confondu avec Uber Green, qui utilise également des voitures hybrides.
Les incitations, les subventions à la location de voitures et l’augmentation des revenus par trajet suffiront-ils à convaincre les conducteurs de passer à la voiture électrique ? Nous le saurons au cours des prochaines années. Pour l’instant, l’entreprise compte 25 000 voitures électriques dans sa flotte, avec un objectif de 50 000 d’ici la fin de l’année prochaine. Un chiffre qui n’est pas encore particulièrement élevé étant donné qu’environ un million de conducteurs sont enregistrés sur la plateforme.