Gage d’autonomie notamment, le fait de passer de conduire est un acte important qui marque une étape, dans la vie d’un individu. Sur le million de personnes qui passent, chaque année, cet examen théorique et pratique, 80% d’entre eux sont de jeunes adultes.
Parce qu’une assurance pour jeune conducteur coûte cher ; car il est considéré comme un profil à risque du fait de son manque d’expérience par tous les assureurs ; et qu’il n’est pas toujours possible d’acheter un véhicule à son enfant, il est fréquent que les parents l’assurent sur leur propre contrat d’assurance auto.
Il existe cependant différents profils et il convient de savoir quelles vont être les futures habitudes du nouveau titulaire du permis de conduire pour choisir le bon. Nous faisons ici le point sur chacun d’entre eux.
Faut-il s’assurer dès l’obtention du permis et pourquoi ?
Il faut déjà comprendre qu’il existe une distinction pour les compagnies d’assurance entre un jeune qui a passé le permis de conduire de manière classique et celui qui a fait de la conduite accompagnée. Dans le deuxième cas, le jeune conducteur est considéré comme tel pendant une période de deux ans car il a conduit depuis plus longtemps et a acquis plus d’expérience. Cela passe à trois ans dans le cas d’un apprentissage plus traditionnel.
Pendant tout ce laps de temps, au niveau des assurances, la personne qui a passé le permis est donc considérée comme une personne à risque et à ce titre, va payer plus cher, pour compenser cette notion. Il est en effet prouvé que les jeunes conducteurs sont responsables ou victimes d’un plus grand nombre d’accidents que les autres conducteurs, du fait de leur manque d’expérience en la matière et ce, en dépit de l’obtention de l’examen.
Pour cela, les assureurs appliquent une surprime la première année (de 100%), le tarif étant dégressif les deux années suivantes. A ce titre, vous vous recommandons d’utiliser un comparateur en ligne pour confronter les offres et trouver le meilleur tarif sur votre contrat d’assurance auto.
Attention, car beaucoup de compagnies d’assurance refusent d’assurer les personnes qui ne peuvent pas prouver qu’elles conduisent régulièrement alors qu’elles sont détentrices du permis de conduire depuis un an ou plus. Comment faire alors, quand on vient d’obtenir le permis, que l’on souhaite conduire, sans pour autant avoir assez d’argent pour faire face à l’assurance ou encore avoir les moyens de s’acheter sa propre voiture ?
Il est possible de demander à ses parents d’être repris sur leur contrat d’assurance auto en choisissant le profil de conducteur qui s’apparente le plus à ce que l’on va faire.
Qu’est ce que le statut de conducteur secondaire ?
Pour être considéré comme un conducteur secondaire sur un contrat d’assurance auto, une personne ; et ici à fortiori un jeune conducteur ; ne doit conduire le véhicule que de manière occasionnelle (par exemple les week-ends), mais pas tous les jours (au contraire du conducteur principal qui doit faire la majorité de ses trajets en utilisant la voiture jouissant d’une assurance).
Ce point est important car un assureur peut mettre en place des sanctions s’il a connaissance que le conducteur secondaire utilise quotidiennement le véhicule, pour quelque raison que ce soit.
Le conducteur secondaire ne paiera pas les cotisations de l’assurance auto, même si son nom figure sur le contrat et s’il bénéficie des mêmes garanties que le conducteur principal. Il gagne du bonus, s’il respecte le Code de la Route et au contraire écope d’un malus s’il a un accident. Tout comme la notion de risque peut varier d’un assureur à un autre, il est important de voir comment est appréhendé ce statut au moment de faire son choix, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Les avantages du statut de conducteur secondaire
Opter pour le statut de conducteur secondaire est plutôt bénéfique pour les différentes parties (le jeune conducteur mais aussi ses parents).
Le fait de payer moins cher
Alors que ; comme nous l’avons vu ; le prix d’une assurance pour jeune conducteur est très onéreuse, la hausse de cotisation qui est demandée aux parents semble bien minime en comparaison. Quand il y a eu conduite accompagnée, certaines compagnies d’assurance ne demandent rien.
Quand on souscrit un contrat d’assurance auto, il y a toujours une franchise à payer ; c’est-à-dire un reste à charge en cas de problème. Quand on inscrit son enfant sur son contrat en tant que conducteur secondaire, le montant de cette franchise n’augmente pas et ce, même si le jeune est déclaré responsable d’un accident routier.
Obtenir du bonus
Tous les jeunes conducteurs peuvent s’offusquer d’être considérés comme à risque quand ils ont compris qu’ils devaient faire preuve de vigilance à chaque instant, dès lors qu’ils sont au volant.
A ce titre, si, jusqu’au moment où ils seront en capacité de s’offrir un véhicule à leur nom et donc souscrire une assurance pour ledit véhicule, ils n’ont pas été victimes ou provoqué d’accident, ils cumulent du bonus sur le contrat.
Ce bonus figurera sur un relevé d’information, qui leur sera très utile au moment de faire leur choix d’assureur car cela prouvera qu’il s’agit de bons conducteurs. Le jeune adulte a d’ailleurs tout intérêt à conduire prudemment et à ne pas créer d’accident car si sa responsabilité était avérée, le gain de malus serait aussi valable pour le conducteur principal. Cette façon de procéder a pour objectif de responsabiliser le jeune conducteur.
Bien entendu, il ne pourra pas se prévaloir du bonus acquis par le conducteur principal avant le moment où son nom figure sur le contrat.
Statut de conducteur occasionnel : ce qu’il faut retenir
Certains contrats d’assurance auto (et donc certains acteurs de l’assurance) mentionnent la possibilité de prêter le véhicule, de manière tout à fait exceptionnelle à un autre chauffeur.
Celui-ci, dans ce cas, peut être le jeune conducteur si, concrètement, il n’entend pas utiliser le véhicule de manière régulière.
Il faut pourtant regarder si une exception n’apparait pas pour les jeunes conducteurs justement ou encore si en cas d’accident dont ceux-ci seraient responsables, le montant de franchise ne connaitrait pas un certain niveau de majoration. Il faut savoir qu’en plus de payer davantage de franchise, c’est le conducteur principal qui se verrait appliquer du malus puisque le conducteur occasionnel n’apparait pas sur le contrat.
Impossible non plus de cumuler du bonus. A ce titre, le jeune conducteur sera toujours considéré comme tel, quand il sera en capacité financière de s’offrir son propre véhicule. C’est un peu comme si, en souscrivant son futur contrat d’assurance auto, il venait d’obtenir son permis.
Comment choisir la meilleure assurance quand on est un jeune conducteur ?
Chaque possibilité comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Pour faire le meilleur choix, voici un résumé de tout ce qu’il y a à savoir sur chacune d’entre elles.
Statut de conducteur secondaire
- Si le jeune conducteur doit ou veut utiliser le véhicule personnel de ses parents de manière occasionnel, c’est assurément ce statut qu’il faut privilégier.
- Son nom figure au contrat ce qui lui permet d’accumuler du bonus en cas de conduite responsable. Cela sera un point fort au moment de choisir sa propre assurance auto
- Le coût est moindre, voire inexistant pour le parent qui fait figurer son enfant sur le contrat.
Le conducteur occasionnel
- Le coût est plus important que pour le statut de conducteur secondaire, alors que l’utilisation de la voiture est moindre.
- Pas de bonus possible pour le jeune
- En cas d’accident responsable du jeune conducteur, le malus s’applique au conducteur principal
- Par contre, les démarches administratives sont facilitées. Certains assureurs n’en demandent même pas dès lors que le prêt de la voiture est possible, y compris à un jeune conducteur, dans le contrat et que les conditions sont respectées
- C’est en outre le statut idéal pour un jeune qui sait qu’il doit être couvert pour ne pas être considéré comme jeune conducteur plus longtemps qu’il n’est nécessaire et qui ambitionne de s’offrir prochainement sa propre voiture.